Durant les dernières décennies, les anciennes capitales culturelles du Moyen-Orient comme Damas, Le Caire, Bagdad ou Beyrouth ont perdu de leur influence culturelle au profit des capitales des pays du Golfe. Longtemps vu comme une simple importation de culture
moyennant des fonds vertigineux, la création et la revendication d’une nouvelle culture contemporaine arabe sont aujourd’hui bien ancrées à Abu Dhabi, Doha, Riadh ou Djeddah.
Notre séminaire procédera, dans un premier temps à un état des lieux de ce nouveau soft power exercé par les pays du Golfe pour comprendre, dans un second temps les conséquences de cette nouvelle formulation de la culture contemporaine arabe, pour les
sociétés du Golfe comme pour les autres pays de la région, au Maghreb et au Machrek.
Nous nous interrogerons également sur le nexus culture contemporaine/ouverture politique, en particulier lorsque la culture est imposée par le haut. Envisageant le concept de culture dans son sens large (arts, littérature mais aussi sports et divertissements), nous questionnerons les concepts de ‘culture haute’ et de culture populaire, en s’attachant en particulier à l’étude des expressions culturelles digitales et des réseaux sociaux.
Enfin, nous questionnerons la place de la culture dans les transitions démocratiques, et son articulation avec la question religieuse.