Brainstorming de la Fondation Hicham Alaoui à Florence, mai 2022.
La crise du printemps arabe s’inscrit dans une crise générale des modèles démocratiques et
dans une montée des populismes dans le monde. Le modèle démocratique fondé sur des
élections, des partis politiques et un état de droit a perdu de son attraction parce qu’il apparait
soit comme une illusion soit comme un instrument d’autres formes de dépendance et de
contrôle de la société (d’où les théories du complot). Mais le populisme en tant que tel ne prend
pas.
Le discours populiste d’en haut (Tunisie) trouve ses limites : aucun des dirigeants
autoritaires ou issus du printemps arabe ne peut être crédible en faisant appel directement au
peuple. Les islamistes ne sont pas arrivés à prendre la tête d’un mouvement de type populiste.
La méfiance exprimée par le bas rend également difficile l’émergence de démagogues (en ce
sens le peuple fait preuve d’une grande maturité politique).
Nous nous interrogerons que les formes que peuvent prendre la contestation, ainsi que sur
l’impact des évolutions récentes du contexte géo-stratégique (accords d’Abraham et aggression
russe en Ukraine).
7-8 mai 2022, Florence